De l'Escroquerie de l'Art contemporain (Anton. S)




La force et l’escroquerie de l’art contemporain résident dans son habileté à dire précisément « comment ? Vous ne me comprenez pas? Vous êtes incapable de trouver mon sens et vous me critiquez? Vous ne pouvez-vous en prendre qu’à votre petitesse ! »

L’art contemporain n’est souvent désigné comme tel uniquement parce qu’il se trouve dans un territoire précis: le musée ; et parce qu’il possède au mieux un concept sous jaccent. Sans ces deux conditions, il peut être admis légitimement tout au plus au rang de simple objet de curiosité. Pour ainsi dire il existe dans cet art une contradiction entre la prétention de sa démarche conceptuelle qui voudrait délivrer un message explicite sans ambiguïté, et sa réalité physique qui livre une opacité nette dans sa compréhension directe. Par là, les oeuvres en viennent tout simplement à ne plus se suffirent à elles-mêmes.

D'un autre coté l’erreur du spectateur face à l’art contemporain réside dans le fait de le rejeter immédiatement sous la cause de son manque de technicité. Une majeure partie de l’histoire des arts ne désigne l’art que sous cette condition et il est normal que l’on ait du mal à s’en détacher, même si cela n’excuse pas une absence d’approche plus personnelle. La -fausse- critique dominante vis-à-vis de ce courant prend donc cette forme : « Comment? Où est l’intérêt? J’aurais pu faire la même chose! »

Mais très bien mon cher ami! Mais commence donc par penser et faire.