Ou comment pervertir l’objet de la science (Anton)



Il y aujourd’hui des pseudo-adeptes de la science qui voudraient tout réduire aux paradigmes reconnus. Tout ce qui dépasse des limites établies par un domaine auquel, pour dire vrai, ils ne comprennent rien est par conséquent impossible pour eux. Ainsi, l’on peut placer devant leurs yeux une chose bel et bien réelle mais inexpliquée qu’ils appelleront immédiatement « hallucination » et invoqueront la folie dans le fait d’y accorder quelques crédits que ce soit.

 Il faut voir dans de tels comportements une peur de l’inconnu prononcé coupant à toutes réelles interrogations, c’est-à-dire tout le contraire du tempérament du véritable chercheur scientifique. Quand le scientifique réel essaye de renverser les lois du monde en assumant les conséquences d’un possible changement de paradigme, l’adepte de la science lui se sert des lois scientifiques pour se donner l’illusion d’un contrôle sur les choses.

Il voudrait croire que les limites de son entendement et de ses croyances englobent l’univers et par là qu’il n’y ait rien qui puisse venir troubler sa tranquillité et ses certitudes. La science ayant tué Dieu le père et ses dogmes rassurants, les individus en manque de repère lui font à présent une allégeance quasi religieuse.

6 commentaires:

  1. La science nous donne la carte spatiale du visage de Dieu et nous croyons en sa relative vérité scientifique.

    Zoosime a raison, renvoyons l'épistémologie aux oubliettes de la pensée et interrogeons nous sur la vacuité intersidérale de nos petites personnes, de nos histoires du quotidient desquelles on pourraient tirer tant de stand-ups et de nos deux semaines de vacances au Maroc...

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  2. Le fait de croire en une quelconque vérité qui serait scientifiquement prouvée, sans pouvoir le démontrer soi-même, est en soi une contre vérité scientifique.

    Je suis assez d'accord avec ça. Et aussi qu'il y a un intérêt dans l'analyse de la vie quotidienne, mais c'est juste que le sujet c'était l'épistémologie donc je voulais continuer à en parler, c'est si rare.

    Je ne pense pas que la vision d'un univers cartographié soit dépassée en ce qui concerne la vie quotidienne justement, ou un certain rapport géographique qu'on entretient avec notre environnement et notre monde.
    Parler de multivers est très intéressant, et en même temps, mais je pense que tu en as conscience, c'est ce genre de sujets qui fait la couvertuere de Science et vie, et qui vire très vite à la croyance, au scientisme et à une certaine fascination pour la physique quantique qu'on a vite fait d'étendre à tous les domaines du savoir, y compris la politique: on peut être à deux endroits en même temps nous dit la fana du quantum, se dédoubler sur le champ de bataille, et là tu dis: "merci les jeux vidéos".

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  3. Disons que je ne suis pas contre l'idée du multivers mais que je n'y accorde peu d'importance car je préfère travailler dans mon plan, comme Zoozisme, le plan de la vie quotidienne.

    Est-ce que la connaissance peut être acquise par tout le monde? Je ne pense pas qu'il y ai une connaissance, comme il y a une sagesse, une foi, une révélation.
    Dans le Tao justement mais aussi chez les stoïciens il y a cette image du saint, auquel on a envie d'attribuer cette connaissance absolue. Mais on sait bien que ces sages de l'antiquité n'ont jamais existé, et qu'ils n'ont pas vécu 600 ans comme c'est écrit. Enfin moi j'y crois pas une seconde. Je pense que le sage est un modèle, une limite et un symbole plus qu'un être historique.
    Donc je pense qu'il n'y a pas une connaissance mais des connaissances. Des connaissances pratiques et théoriques. Dés lors tout le monde à accès à la connaissance à son niveau, le boulanger sait faire le pain, le soldat sait tuer et l'historien sait raconter le passé. Ici, en France on a tendance à valoriser les connaissances intellectuelles et à les considèrer comme les seules vrais "connaissances", mais ça c'est à cause de rèstes de spiritualisme de hégélianisme et plus simplement de christianisme.
    Moi quand j'écoute à une heure du matin une émission littéraire sur France Culture, et bien parfois ça me dégoute des intellectuels, alors que quand je vois une grand mère tricoter et bien je trouve ça plus directement utile et créatif, et puis comme on dit sans prétentions.

    Tout ceci est d'une très grande banalité, mais on est là aussi pour essayer de poser des bases.

    Deuxième question: Le désir de connaître n'est-il pas indispensable pour être touché par la connaissance ?
    Je pense que non, car même si le désir d'apprendre est essentiel pour progresser dans un art, je pense que la seule contemplation même passive permet d'apprendre au moins les bases. Ex: je n'ai jamais fait de mayonnaise, on ne peut donc pas dire que je sais faire la mayonnaise, et on sait bien d'ailleurs qu'il y a un truc, un coup de main ou de fouet qu'il faut avoir pour réussir à faire monter la mayonnaise justement. Imaginons que je n'ai jamais voulu apprendre à faire la mayonnaise car je cuisine très peu, pourtant j'ai déja vu ma mère faire la mayonnaise, je sais qu'il faut du jaune d'oeuf, de l'huile de tournesol, et de la moutarde, et qu'il faut battre le tout. Incapable de faire une mayonnaise car sans ce désir là, ne suis-je pas déja touché par la connaissance, par cet espèce de bon sens généralisé qui fait qu'on devient, et là je réintroduit le désir, si l'on aime utiliser ces mains, petit à petit un homme à tout faire.

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    1. En d'autres circonstances j'aurai relevé la provocation, mais les rapports sur internet étant ce qu'ils sont je répondrai:

      "Non évidemment non! regarde mon voisin c'est un con fini."
      Est-ce que pour autant il n'a aucune connaissance? Pourtant il parle il marche et même il réfléchit (peut être de travers si c'est un con fini).

      Donc on voit bien ici que la question "Est-ce que la connaissance peut être acquise par tout le monde ?" est trop générale et qu'il faut préciser de quelle connaissance on parle. Ce que j'ai essayé de dire c'est qu'il n'y a pas de connaissance absolue, ce qui est une position athée.

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  5. Ca fait plaisir de trouver des scientifiques pour reconnaitre ce problème : il existe une "croyance" dans la science dénué de toute forme rationnelle. L'ensemble des dogmes qui composent le paradigme actuel permettent d'avancer prudemment , mais surtout de ne plus avancer du tout. Rupert Sheldrake revient sur une dizaines de grands dogmes qui traversent la pensée matérialiste qui sclérose clairement tout l'occident.


    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=BcLk7jEQfx0#!

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