Ego d’artiste (Anton. S)
« Laisser une trace sur le monde » A chaque fois que j’entends cette phrase je pense à de la merde. Une grosse trace de frein comme on dit. Cela étant dit, tout acte de création se détache difficilement de cette idée - laisser sa trace-.
Le tagueur symbolise bien ce besoin. En le faisant parfois vulgairement d’une simple signature ressemblant à un gribouillis il ramasse les critiques des « admirateurs du véritable art avec un grand A ». Mais quoi ? Ne leur rappelle-t-il donc pas à tous ces « artistes » que leur quête se ramène précisément à ça : un simple gribouillis sur un mur marqué d’identité et qui, quelle que soit la qualité de l’encre, finira par disparaître ?
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Ouais, parceque là c'est un peu l'accumulation chez l'artiste capitaliste, la volonté de laisser une trace, de tout graver sur DVD, de tout publier, jusqu'aux textes du trou qui font quand même partie de l'Oeuvre, que dis-je de l'OEUVRE.
RépondreSupprimerTao 24:
Celui qui se dresse sur ses pieds ne peut se tenir droit ; celui qui étend les jambes ne peut marcher.
Celui qui tient à ses vues n'est point éclairé.
Celui qui s'approuve lui-même ne brille pas.
Celui qui se vante n'a point de mérite.
Celui qui se glorifie ne subsiste pas longtemps.
Si l'on juge cette conduite selon le Tao, on la compare à un reste d'aliments ou à un goitre hideux qui inspirent aux hommes un constant dégoût.
C'est pourquoi celui qui possède le Tao ne s'attache pas à cela.
J'ai pas retrouvé la citation qui dit que le saint crée sans s'attacher à son oeuvre, mais pour moi c'est exactement ça, la pseudo-consolation de la mort, la fausse éternité de l'oeuvre n'a que peu d'intérêt pour un bon vivant. Au contraire l'essence de l'art n'est pas en musée ni en mp3, mais dans le gèste présent de l'artiste, ce gèste assuré par l'habitude et qui surpasse toutes les oeuvres antérieures qui n'ont plus qu'une valeur d'entrainements, ébauches toujours répètées jusqu'à atteindre une certaine effectivité, une certaine dextérité, quand par exemple un musicien prend sa guitare et joue.
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RépondreSupprimerPour Nietzsche le génie, etc...ne sont reconnu que de façon posthume. En cela laisser sa trace retrouve sa nécessité, et la prétention à être un génie conduit à laisser son empreinte sur tout et n'importe quoi. Mais plus que cela ce que l'on dit est notre identité, lorsque l'on parle a quelqu'un notre visage atteste de notre présence, par écrit c'est notre signature.
RépondreSupprimery a plus de contenue dans tes cinq lignes que dans la plupart de mes textes mon gros, viens nous rejoindre pour poster!
RépondreSupprimerje t'offre les gâteau,le thé, et le cyanure qui va avec.
RépondreSupprimerCher Francois Clerc,
RépondreSupprimerJe vous félicite d'abord de plonger les mains par ici, et bien plus encore, de laisser votre signature.
Cela dit, même si je suis votre raisonnement , s'il y à bien une chose qui me semble claire et distincte c'est bien le fait que l'on passe à la postérité non pour un nom mais bel et bien pour des actes et créations.
Une signature anonyme peut tout autant dire merde à l’ego délirant. Que vous vous appeliez Paulux, Kévin, Robert ou bien Francois cela ne me fais ni chaud ni froid. Si vous commenciez à raconter de sévères conneries il en serait tout autrement.
Sinon j'ai connu personnellement une personne (Et cela va sembler incroyable je sais) qui buvait et mangeait pour éviter de mourir trop vite justement.
Ah non je ne savais pas...je pensais que c'était une épice orientale. Et effectivement du fait de ma jeunesse il me semble tout autant qu'aucun avant moi ai pensé la vie, d'ailleurs si vous pouviez citer vos sources?
RépondreSupprimerSinon personnellement je ne me suis jamais identifié à un nom mais toujours un être. Je vous assure que l’étiquette sur la pomme n'est pas très nourrissante, et même pour vous mettre en garde , souvent indigeste.
Mais avec plaisir mon cher, le voila mon signe :
RépondreSupprimerhttp://img11.hostingpics.net/pics/669377tumblrmiumqwjaSd1rfdba4o1500.gif
Mais la joute c'est l'ego en acte Jules!
RépondreSupprimerL’ego est roi par définition. Il est petit et capricieux et pourtant il voudrait être assis sur le trône. Il faut le nourrir à sa convenance , le laisser rêver dans son coin pendant que l'on entreprend soi même des choses sérieuses. Si l'on travaille suffisamment il sera détrôné naturellement et sans effort.
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